Textes généraux
Santé
Arrêté du 26 avril 2002 modifiant l'arrêté
du 26 novembre 1999 relatif à la bonne exécution des analyses
de biologie médicale
NOR : SANP0221588A
Le ministre délégué à la santé,
Vu le code de la santé publique, et notamment les articles L.
6211-8 (4o), L. 6213-1, L. 6213-2, L. 6213-3, L. 1131-1, L. 1131-2, L.
1131-3 ;
Vu le décret no 76-1004 du 4 novembre 1976, modifié notamment
par le décret no 93-354 du 15 mars 1993, fixant les conditions d'autorisation
des laboratoires d'analyses de biologie médicale ;
Vu le décret no 83-104 du 15 février 1983, modifié
notamment par le décret no 93-354 du 15 mars 1993, relatif au contrôle
de bonne exécution des analyses de biologie médicale prévu
par l'article L. 6213-2 du code de la santé publique ;
Vu l'arrêté du 12 janvier 1999 relatif aux règles
de bonnes pratiques cliniques et biologiques en assistance médicale
à la procréation ;
Vu l'arrêté du 26 novembre 1999 relatif à la bonne
exécution des analyses de biologie médicale ;
Vu la proposition du directeur général de l'Agence française
de sécurité sanitaire des produits de santé du 26
octobre 2001, modifiée le 12 décembre 2001 et le 5 avril
2002 ;
Vu l'avis de la Commission nationale permanente de biologie médicale
du 16 janvier 2002,
Arrête :
Art. 1er. - Le guide de bonne exécution des analyses de biologie
médicale annexé à l'arrêté du 26 novembre
1999 est modifié ainsi qu'il suit :
Au III du guide de bonne exécution des analyses de biologie
médicale, le premier paragraphe du 2.2.2 est supprimé ;
Le IV du guide de bonne exécution des analyses de biologie médicale
est complété par un C ainsi intitulé : « C.
- Cas particulier des bonnes pratiques de laboratoire en immuno-hématologie
érythrocytaire », dont les dispositions et les annexes figurent
en annexe du présent arrêté.
Art. 2. - Le directeur général de la santé, le
directeur de l'hospitalisation et de l'organisation des soins et le directeur
général de l'Agence française de sécurité
sanitaire et des produits de santé sont chargés, chacun en
ce qui le concerne, de l'exécution du présent arrêté,
qui sera publié ainsi que ses annexes au Journal officiel de la
République française.
Fait à Paris, le 26 avril 2002.
ANNEXE GENERALE
C. - CAS PARTICULIER DES BONNES PRATIQUES DE
LABORATOIRE EN IMMUNO-HEMATOLOGIE ERYTHROCYTAIRE
En vue de mettre en oeuvre une sécurisation des analyses et des
résultats en immuno-hématologie érythrocytaire quelle
que soit la finalité des analyses prescrites, ainsi qu'une sécurisation
de la transmission des résultats, il est fixé pour ces analyses
:
- les champs d'application ;
- les règles de réalisation ;
- le contrôle de qualité interne ;
- les conditions d'automation et d'informatisation ;
- la carte de groupes sanguins.
Les champs d'application concernant les analyses d'immuno-hématologie
érythrocytaire suivantes :
- le groupage ABO-RH1 (RhD) ;
- le phénotypage RH-KEL 1 (Rh-K) ;
- le phénotypage étendu ;
- la recherche d'anticorps anti-érythrocytaires (RAI) ;
- le titrage des anticorps anti-érythrocytaires autres que anti-A,
anti-B et le dosage pondéral des anti-RH ;
- l'épreuve directe de compatibilité au laboratoire ;
- le test direct à l'antiglobuline,
sont définis dans l'annexe D I.
Tous les réactifs nécessaires aux examens d'immuno-hématologie érythrocytaire doivent être conformes à la législation et à la réglementation relative aux conditions particulières de mise sur le marché en vigueur à la date de lancement.
Cette analyse consiste à déterminer de manière indissociable les phénotypes ABO et RH1 (RhD) du système RH.
Une réalisation du groupage sanguin ABO-RH1 :
Une réalisation du groupage sanguin ABO repose sur deux épreuves
complémentaires :
- une épreuve globulaire qui consiste à rechercher les
antigènes A (ABO1) et B (ABO2) avec les réactifs monoclonaux
suivants : anti-A (anti-ABO1), anti-B (anti-ABO2) et anti-AB (anti-ABO3)
;
- une épreuve plasmatique qui consiste à rechercher les
anticorps anti-A et anti-B avec les hématies-tests A1 et B. Au moins
une de ces hématies doit être de phénotype RH :-1.
Une réalisation du groupage sanguin RH1 comporte obligatoirement
l'utilisation d'un réactif anti-RH1 d'origine monoclonale et du
réactif témoin dépourvu de toute activité anticorps
mais dont la capacité d'agglutination d'hématies sensibilisées
est strictement identique au réactif anti-RH1.
Une détermination du groupage sanguin ABO-RH1 :
Sa définition est fonction des conditions techniques :
- si les opérations du groupage sanguin, incluant les modalités
de vérification et d'enregistrement des échantillons et des
prescriptions, sont strictement réalisées dans les conditions
d'automation et d'informatisation décrites à l'article IV
Automation et informatisation, une détermination repose sur une
seule réalisation exécutée à l'aide d'un lot
de réactifs, d'un lot d'hématies-tests et par un technicien
;
- dans tous les autres cas, une détermination repose sur deux
réalisations exécutées par deux techniciens différents.
La saisie manuelle des résultats doit aussi passer par une double
saisie effectuée par deux personnes différentes.
Un groupage sanguin ABO-RH1 valide :
Un groupage sanguin ABO-RH1 valide est réalisé sur deux
prélèvements différents à raison d'une détermination
par prélèvement.
En ce qui concerne la détermination ABO, le système analytique
doit être contrôlé en utilisant une série d'échantillons
de contrôle de phénotypes garantis (typage obtenu par un processus
technique différent de celui qui doit être contrôlé
par ces échantillons) comprenant au minimum :
- un échantillon de groupe A ;
- un échantillon de groupe B ;
- un échantillon de groupe O.
En ce qui concerne la détermination du groupe RH1, le système
analytique doit être contrôlé en utilisant une série
d'échantillons de contrôle de phénotypes garantis (typage
obtenu par un processus technique différent de celui qui doit être
contrôlé par ces échantillons) comprenant au minimum
:
- un échantillon de groupe RH : 1 ;
- un échantillon de groupe RH : -1.
Cette analyse comprend l'étude des antigènes RH2 (C), RH3 (E), RH4 (c), RH5 (e) et KEL 1 (K).
Une réalisation du phénotypage RH-KEL 1 :
Une réalisation du phénotypage RH-KEL 1 comporte obligatoirement
l'utilisation des réactifs anti-RH2, anti-RH3, anti-RH4, anti-RH5,
anti-KEL 1 et du (des) réactif(s) témoin(s) adéquat(s).
Il est recommandé d'utiliser des réactifs d'origine monoclonale.
Une détermination du phénotypage RH-KEL 1 :
Sa définition est fonction des conditions techniques :
- si les opérations du phénotypage RH-KEL 1, incluant
les modalités de vérification et d'enregistrement des échantillons
et des prescriptions, sont strictement réalisées dans les
conditions d'automation et d'informatisation décrites à l'article
IV Automation et informatisation, une détermination repose sur une
seule réalisation exécutée à l'aide d'un lot
de réactifs et par un technicien ;
- dans tous les autres cas, une détermination repose sur deux
réalisations exécutées par deux techniciens différents.
La saisie manuelle des résultats doit aussi passer par une double
saisie effectuée par deux personnes différentes.
Un phénotypage RH-KEL 1 valide :
Un phénotypage RH-KEL 1 valide est réalisé sur
deux prélèvements différents à raison d'une
détermination par prélèvement.
Le système analytique doit être contrôlé en
utilisant une série d'échantillons de contrôle de phénotypes
garantis (typage obtenu par un processus analytique différent de
celui qui doit être contrôlé par ces échantillons)
comprenant pour chaque spécificité les hématies suivantes
:
- anti-RH2 : un échantillon RH :2,4 et un échantillon
RH :-2,4 ;
- anti-RH3 : un échantillon RH :3,5 et un échantillon
RH :-3,5 ;
- anti-RH4 : un échantillon RH :2,4 et un échantillon
RH :2,-4 ;
- anti-RH5 : un échantillon RH :3,5 et un échantillon
RH :3,-5 ;
- anti-KEL 1 : un échantillon KEL :1 et un échantillon
KEL :-1.
Cette analyse consiste à rechercher un ou plusieurs antigènes érythrocytaires autres que ceux qui sont définis par le groupage ABO.RH1 et par le phénotypage RH-KEL 1.
Une réalisation du phénotypage étendu :
pour un système donné la recherche de chaque antigène
est basée sur l'utilisation du réactif spécifique
et du témoin adéquat.
Une détermination du phénotypage étendu :
Sa définition est fonction des conditions techniques :
- si les opérations du phénotypage étendu, incluant
les modalités de vérification et d'enregistrement des échantillons
et des prescriptions, sont strictement réalisées dans les
conditions d'automation et d'informatisation décrites à l'article
IV Automation et informatisation, une détermination repose sur une
seule réalisation exécutée à l'aide d'un lot
de réactifs et par un technicien ;
- dans tous les autres cas, une détermination repose sur deux
réalisations exécutées par deux techniciens différents.
La saisie manuelle des résultats doit aussi passer par une double
saisie effectuée par deux personnes différentes.
Un phénotypage étendu valide :
Un phénotypage étendu valide est réalisé
sur deux prélèvements différents à raison d'une
détermination par prélèvement.
Le système analytique doit être contrôlé en utilisant, pour chaque spécificité, deux échantillons de contrôle de phénotypes garantis (typage obtenu par un processus analytique différent de celui qui doit être contrôlé par ces échantillons). L'un de ces échantillons doit être négatif et l'autre d'expression « hétérozygote ».
A l'aide de gammes d'hématies-tests d'origine humaine, telles qu'elles sont définies en 4.2.1, on dépiste puis identifie, sur du sérum ou du plasma, les anticorps dirigés contre les antigènes érythrocytaires autres que A et B.
La recherche d'anticorps anti-érythrocytaires comporte deux étapes
dont l'enchaînement est sous la responsabilité du biologiste
:
- une étape de dépistage au terme de laquelle le laboratoire
pourra répondre « dépistage positif » ou «
dépistage négatif » d'anticorps anti-érythrocytaires.
En cas de dépistage positif, l'identification de l'anticorps est
obligatoire.
Cette étape repose sur l'utilisation d'une gamme d'au moins
trois hématies-tests de groupe O qui doit permettre la détection
des anticorps correspondants aux antigènes RH1 (D), RH2 (C), RH3
(E), RH4 (c), RH5 (e), KEL 1 (K), KEL 2 (Cellano), KEL 4 (Kpb), FY1 (Fya),
FY2 (Fyb), JK1 (Jka), JK2 (Jkb), MNS1 (M), MNS2 (N), MNS3 (S), MNS4 (s),
LE1(Lea), LE2 (Leb), P1, LU2 (Lub).
Les phénotypes RH suivants doivent être obligatoirement
représentés sur la gamme de dépistage :
RH : 1,2,-3,-4,5 ;
RH : 1,-2,3,4,-5 ;
RH :-1,-2,-3,4,5.
De plus, une expression phénotypique « homozygote »
doit être respectée pour les antigènes FY1, JK1, JK2,
MNS3 et recommandée pour les antigènes FY2 et MNS4.
En aucun cas ces hématies ne feront l'objet de mélange.
Une étape d'identification qui consiste à déterminer
la spécificité du ou des anticorps présents, en confrontant
la distribution des réactions positives et négatives obtenues
avec la distribution des antigènes sur les gammes d'hématies-tests
utilisées.
Cette étape est réalisée sur un échantillon
non décanté et non ouvert si possible, si elle est mise en
oeuvre par un laboratoire différent de celui qui a réalisé
le dépistage.
Cette étape repose sur l'utilisation, outre la gamme de dépistage,
d'au moins 10 hématies-tests. L'ensemble de ces hématies
de groupe O doit comporter les antigènes suivants : RH1, RH2, RH3,
RH4, RH5, RH6, RH8 (Cw), KEL 1, KEL 2, KEL 3 (Kpa), KEL 4, FY1, FY2, JK1,
JK2, MNS1, MNS2, MNS3, MNS4, LE1, LE2, P1, LU1 (Lua), LU2.
Les phénotypes suivants doivent être représentés
au moins sur deux hématies : KEL 1, FY :1,-2, FY :-1,2, JK :1,-2,
JK :-1,2, MNS :3,-4, MNS :-3,4, P :-1.
Cette phase doit permettre l'identification d'un anticorps courant
isolé ainsi qu'une orientation dans l'identification des mélanges
d'anticorps.
Les techniques :
Pour les deux étapes, la méthodologie technique repose
sur la mise en oeuvre d'un test indirect à l'antiglobuline polyspécifique
ou anti-IgG permettant de détecter, sur colonne de filtration ou
en immuno-adhérence, un anti-RH1 humain de concentration égale
à 20 ng/ml ou d'autres techniques de sensibilité au moins
égale.
Lors de la phase d'identification, il peut être utile voire indispensable
d'utiliser en complément les techniques dites enzymatiques notamment
dans le cadre de difficulté d'identification (association d'alloanticorps)
et lors des étapes de diagnostic biologique des accidents immunohémolytiques
transfusionnels.
Le système analytique sera contrôlé en utilisant des échantillons de contrôle comportant des anticorps (natifs ou réactifs) de spécificité et de titre connus avec au minimum un anticorps de titre à 4 dans la technique d'utilisation et sur une hématie comportant l'antigène correspondant d'expression « hétérozygote ».
5. Le titrage des anticorps anti-érythrocytaires immuns autres que les anti-A et anti-B et le dosage pondéral des anti-RH
Le titrage consiste à tester le plasma ou le sérum des
patientes et ses dilutions vis-à-vis d'hématies - tests possédant
les antigènes spécifiques. La surveillance de l'évolution
du taux des anticorps est basée obligatoirement sur le titrage par
le test indirect à l'antiglobuline.
Le dosage pondéral consiste à mesurer par méthode
semi-quantitative et automatisée, la concentration en anticorps.
Applicable aux seuls anti-RH, elle consiste en un dosage comparatif par
rapport à l'étalon international anti-RH1 dont la concentration
est connue. Le plasma ou le sérum des femmes enceintes immunisées
et ses dilutions sont testés vis-à-vis d'hématies
- tests possédant l'antigène spécifique correspondant.
Le titrage des anticorps consiste à tester le plasma ou le sérum
ainsi que ses dilutions de raison géométrique 2 vis à
vis d'hématies possédant l'antigène correspondant
à l'anticorps identifié de façon extemporanée.
La technique de référence est le test indirect à
l'antiglobuline technique tube, en utilisant des hématies natives
en solution saline 0,15M.
La technique doit être standardisée, c'est à dire
pratiquée :
- avec des réactifs identiques : antiglobuline et mélange
d'hématies - tests de même phénotype érythrocytaire
;
- par rapport à un standard anti-RH1 de titre connu ;
- avec reprise en parallèle de l'échantillon précédent
conservé congelé à une température inférieure
ou égale à - 30o C ;
- en automatisant si possible la réalisation des dilutions à
l'aide d'un diluteur. Par ailleurs, la dilution sera extemporanée
et si possible portera sur un volume minimum de 100 micro l.
Un mélange de trois variétés d'hématies
natives doit être utilisé. Elles seront prélevées
depuis moins de quatorze jours en solution de conservation et de phénotype
suivant RH :1, 2, 3, 4, 5 pour les anti-RH1 purs ou associés à
un anti-RH2 ou un anti-RH3, d'expression hétérozygote pour
les antigènes correspondant aux autres anticorps à tester.
Ils comportent l'étude du standard anti-RH1 de concentration connue à différentes dilutions.
C'est une analyse qui consiste à tester l'échantillon de sérum ou de plasma du receveur vis-à-vis des hématies de la tubulure du produit sanguin à transfuser.
L'épreuve directe de compatibilité au laboratoire se déroule
en trois étapes :
1o Sélection des unités à compatibiliser conformément
aux bonnes pratiques de distribution. Cette sélection prend en compte
:
Le statut immuno-hématologique du receveur dont la définition
minimale préalable repose obligatoirement, en absence d'antériorité
valide, sur :
- le groupage ABO.RH1 ;
- le phénotypage RH-KEL 1 ;
- le phénotypage autre que RH-KEL 1 d'un ou plusieurs antigènes
immunogènes si une antigèno ou séro compatibilité
les concernant doit être respectée ;
- le dépistage d'anticorps anti-érythrocytaires dont
le délai par rapport à la date effective de la transfusion
est conforme aux dispositions réglementaires ;
- l'identification d'anticorps anti-érythrocytaires en cas de
dépistage positif.
La mention d'un protocole transfusionnel éventuel spécifique
à la situation clinique considérée.
2o Préparation des hématies de la tubulure.
Cette étape a pour but de conditionner les hématies de
la tubulure afin qu'elles puissent être testées dans les mêmes
conditions techniques que la RAI.
Au cours de cette étape, il convient d'être particulièrement
attentif aux modalités d'identification de la tubulure et des échantillons
secondaires à partir du numéro codé en barres de l'unité
de produit sanguin.
3o Exécution technique.
Les conditions techniques sont identiques à celles utilisées
par la RAI.
Le système analytique doit être contrôlé en utilisant des échantillons de contrôle identiques à ceux utilisés pour la RAI.
Le test direct à l'antiglobuline permet la mise en évidence de la sensibilisation in vivo des hématies humaines par des anticorps de nature IgG et/ou des fractions du complément. Ce test doit être réalisé sur un échantillon de préférence anticoagulé.
La mise en évidence de la sensibilisation in vivo des hématies
repose sur l'utilisation d'antiglobuline(s) humaine(s) dont la portion
Fab reconnaît les marqueurs isotypiques d'immunoglobulines ou des
fractions du complément spécifiquement fixées sur
l'hématie.
La réalisation de cette analyse impose d'utiliser de façon
simultanée et indépendante une antiglobuline anti-IgG et
un anti-C3d ainsi que des réactifs témoins appropriés.
Le système analytique sera contrôlé en utilisant des hématies préalablement sensibilisées in vitro par des IgG et éventuellement du complément.
Le biologiste devra organiser un contrôle de qualité interne conformément au guide de bonne exécution des analyses de biologie médicale (GBEA) et qui repose notamment sur l'analyse d'échantillons de contrôle effectuée dans les mêmes conditions que celles appliquées aux échantillons biologiques. Les résultats relatifs à ces échantillons de contrôle doivent être connus et garantis. La mise en oeuvre de ces contrôles est, au minimum, quotidienne.
Les caractéristiques, les modalités de mise en place et le fonctionnement des matériels automatiques et informatiques seront conformes aux règles générales d'exécution des analyses de biologie médicale prévues par le GBEA en vigueur.
1.2. Définition des caractéristiques minimales d'un système
permettant de dire que le processus d'analyse immuno-hématologique
est automatique
Quel que soit le degré d'automatisation du processus analytique,
sa qualité est directement liée à la phase préanalytique
qui comporte des opérations manuelles critiques dont l'erreur peut
remettre en cause la fiabilité du résultat :
- acceptation des échantillons et des documents accompagnateurs
(prescription - fiche de suivi médical),
- saisie de l'état civil,
- établissement du lien entre patient - support d'identification
positive - échantillon.
Ces opérations doivent faire l'objet de procédures écrites
et détaillées permettant d'éviter toute erreur de
saisie ou d'identification. Il est nécessaire de mettre en oeuvre
des opérations spécifiques permettant une vérification
de la saisie et du lien entre le patient et son échantillon.
A ce titre, la saisie informatique de l'état civil à
partir de la prescription doit être suivie d'un contrôle basé
sur une deuxième saisie réalisée à partir des
informations inscrites sur l'échantillon et après une identification
positive de celui-ci.
La qualification « d'automatique » pour un système
donné impose que celui-ci puisse prendre en charge certaines phases
de l'exécution analytique apparaissant comme critiques pour la fiabilité
des résultats et puisse associer de façon automatique et
univoque le patient aux résultats correspondants via le support
d'identification positive de l'échantillon. Cette conception peut
donc s'appliquer aussi bien aux automates qu'aux semi-automates tels qu'ils
sont définis en biologie médicale et qui fonctionnent dans
un système informatique donné.
L'attribution de cette qualification repose donc sur la prise en charge,
par le système (ensemble de l'automate et de l'environnement informatisé
du laboratoire) concerné, des opérations mentionnées
en annexe D X.
La carte de groupes sanguins est un document de synthèse de données
biologiques permettant d'assurer la sécurité transfusionnelle
immunologique du patient.
La carte de groupes sanguins est éditée par un système
informatique validé. Toute retranscription manuelle ou utilisation
d'étiquettes de groupe autocollantes est interdite. Les deux déterminations
portées sur la carte seront effectuées par le même
laboratoire.
L'ensemble des mentions nécessaires à la sécurité
transfusionnelle immunologique doit apparaître sur une seule face
de la carte.
Nom du laboratoire.
Adresse.
Téléphone.
Signature du biologiste.
Nom de naissance complété s'il y a lieu du nom marital.
Prénom(s) et en cas de prénom composé, transcription
du prénom complet en toutes lettres.
Sexe.
Date de naissance.
En cas de changement de nom marital, la carte reste valide si les autres
identifiants sont corrects.
Le résultat de chaque détermination est suivi de la date
de sa réalisation.
Une mention rappelle que les groupes sanguins et les phénotypes
ne sont valides qu'après deux déterminations. Cette mention
peut être portée au dos de la carte.
Il est recommandé d'utiliser la nomenclature alphanumérique
internationale.
La présence d'un ou plusieurs anticorps anti-érythrocytaires
est mentionnée sur la carte suivie de la date de découverte
de l'anticorps. Il n'est pas fait mention des caractéristiques (liste
des antigènes) des gammes d'hématies-tests qui ont été
utilisées, ainsi que leur provenance.
Une recherche d'anticorps anti-érythrocytaire négative
ne fait l'objet d'aucune mention sur la carte de groupes sanguins.
Il est recommandé d'utiliser la nomenclature alphanumérique
internationale.
La détermination des groupes sanguins chez un nouveau-né
ou un nourrisson nécessite un prélèvement de sang
veineux. Elle ne peut pas être réalisée à partir
d'un prélèvement de sang effectué au cordon.
Le document de groupes sanguins n'est valide que jusqu'à l'âge
de six mois. Il doit mentionner : « groupe sanguin de nouveau-né
- valide jusqu'au - date de naissance + 6 mois- ».
En absence de résultats valides, cette analyse est réalisée
:
- dans un contexte prétransfusionnel avéré ou
potentiel ;
- dans un contexte prénuptial, pré ou périnatal
conformément aux dispositions réglementaires relatives au
suivi de la grossesse. Dans ce contexte les réactifs anti-RH1 utilisés
doivent détecter la plupart des variants RH1 ;
- pour la validation de l'identification d'anticorps anti-érythrocytaires
;
- en l'absence de résultats valides du phénotype RH-KEL
1 cette analyse est obligatoirement complétée par un phénotypage
RH-KEL 1.
En absence de résultats valides, cette analyse est réalisée
:
- dans un contexte prétransfusionnel avéré ou
potentiel. La prise en compte du résultat s'inscrit dans le cadre
des bonnes pratiques de distribution ;
- dans le contexte prénuptial, pré ou périnatal
conformément aux dispositions réglementaires relatives au
suivi de la grossesse ;
- pour la validation de l'identification d'anticorps anti-érythrocytaires
;
En absence de résultats valides de groupage ABO-RH1 :
- cette analyse est obligatoirement complétée par un
groupage ABO-RH1.
En absence de résultats valides, cette analyse est réalisée
:
- systématiquement dans les cas d'allo-immunisation anti-érythrocytaire
complexe et proposée, à titre préventif, chez certains
patients transfusés de manière itérative. Dans ce
dernier cas l'analyse concerne les antigènes courants suivants :
FY1, FY2, JK1, JK2, MNS3 et si possible MNS4.
- pour la validation de l'identification d'anticorps anti-érythrocytaires
dirigés contre un ou plusieurs antigènes érythrocytaires
autres que ceux qui sont définis par le groupage ABO-RH1 et par
le phénotypage RH-KEL 1 et pour lesquels les réactifs sont
disponibles sur le marché.
En absence de résultats valides de groupage ABO-RH1 et/ou de
phénotypage RH-KEL 1, cette analyse est obligatoirement complétée
par un groupage ABO-RH1 et un phénotypage RH-KEL 1.
Cette analyse doit être réalisée dans le cadre de
la prévention des accidents immuno-hémolytiques transfusionnels
:
- chez tout patient susceptible à court terme d'être transfusé
;
- chez le transfusé itératif, en bonne place au cours
des séries de transfusions ;
- chez le patient transfusé dans le cadre du suivi post-transfusionnel
préconisé par la réglementation.
Elle doit être réalisée en contexte de greffe ou
transplantation.
Elle doit être réalisée en contexte pré
ou périnatal conformément aux dispositions réglementaires
relatives au suivi de la grossesse.
En l'absence de prescription, ces analyses doivent être réalisées
à l'initiative du biologiste.
Le titrage, indissociable de la recherche des anticorps anti-érythrocytaires,
est obligatoire chez toute femme enceinte possédant un anticorps
immun. Il permet d'estimer l'évolution de l'allo-immunisation en
rapport avec un passage d'hématies foetales qui peut éventuellement
se produire dès le premier trimestre de la grossesse. L'activité
fonctionnelle (pouvoir hémolytique) de l'anticorps dépendant
de sa concentration et de son affinité, pour les anticorps du système
RH, l'association au dosage pondéral est nécessaire afin
de mieux appréhender le risque hémolytique anté-natal.
En cas d'allo-immunisation une nouvelle programmation des RAI (avec
titrage et éventuellement dosage pondéral) est nécessaire.
Il est classiquement reconnu qu'un contrôle mensuel est suffisant,
dans la majorité des cas, jusqu'à la 20e semaine d'aménorrhée.
Au-delà, un contrôle tous les quinze jours est à envisager.
Dans certains cas d'immunisation sévère, un contrôle
fréquent est nécessaire, même avant la 20e semaine
d'aménorrhée, et d'autant plus en fin de grossesse où
le rythme peut être hebdomadaire.
En l'absence de prescription, ces analyses doivent être réalisées
à l'initiative du biologiste.
Cette analyse est réalisée dans les circonstances suivantes
:
- s'il s'agit d'un receveur présentant ou ayant présenté
un (ou plusieurs) allo-anticorps anti-érythrocytaires ;
- s'il s'agit d'un nouveau-né présentant un test direct
à l'antiglobuline positif ou né de mère allo-immunisée.
Cette analyse doit s'inscrire dans l'un des contextes suivants :
- dans le cadre d'un syndrome hémolytique clinique ou biologique
pour démontrer l'origine immunologique de cette hémolyse
;
- dans le cadre de la mise en évidence d'auto-anticorps lors
de la RAI afin de détecter leur capacité à se fixer
in vivo ;
- dans le cadre d'une maladie hémolytique du nouveau-né
pour démontrer la sensibilisation des hématies du nouveau-né
par les allo-anticorps de nature IgG d'origine maternelle ;
- dans le cadre d'une réaction transfusionnelle pour démontrer
l'origine immuno-hémolytique de l'incident ;
- dans le cadre d'une anémie hémolytique auto-immune
pour démontrer la sensibilisation des hématies du patient
par les auto-anticorps et/ou par du complément ;
- dans le cadre d'une anémie hémolytique d'origine médicamenteuse
pour démontrer la sensibilisation des hématies par des anticorps
reconnaissant certains médicaments ;
- dans le cadre de l'exploration biologique d'autres maladies auto-immunes.
Dans l'épreuve globulaire de réalisation du groupage sanguin ABO, le réactif anti-B utilisé ne doit pas donner de réaction croisée vis-à-vis de l'antigène B acquis. L'un des deux réactifs, anti-A ou anti-AB, doit pouvoir reconnaître les hématies Ax.
La validation analytique repose sur :
- résultats conformes des CQI ;
- absence d'ambiguïté réactionnelle avec chaque
réactif ;
- absence de double population. A ce titre, il est indispensable que
tout antécédent transfusionnel récent (moins de quatre
mois) soit signalé au laboratoire lors de la prescription de l'analyse
;
- profil réactionnel cohérent par rapport à la
table d'interprétation des groupes ABO-RH1 ;
- absence de discordance entre deux réalisations ;
- absence de discordance avec antériorité.
La constatation d'une anomalie lors de la phase de validation analytique
du groupe sanguin ABO-RH1 impose l'intervention du biologiste. La gestion
de l'anomalie repose alors sur :
Une attitude sécurisée en termes d'exploitation :
- ne pas rendre le résultat ;
- rendre un conseil transfusionnel provisoire en cas d'urgence ;
Une nouvelle détermination du groupe sanguin :
- si l'anomalie n'est pas retrouvée, le résultat est
validé ;
- si l'anomalie est retrouvée, une poursuite de l'exploration.
Une attitude cohérente en termes d'exploration de l'anomalie
qui tiendra compte :
- du contexte clinique ;
- du profil réactionnel obtenu ;
- du résultat des témoins du groupage ABO :
- le témoin « auto » qui consiste à tester,
dans les mêmes conditions techniques, le plasma du sujet vis-à-vis
de ses propres hématies ;
- les témoins « allo » et éventuellement
« A2 » qui consistent à tester, dans les mêmes
conditions techniques, le plasma du sujet vis-à-vis d'une gamme
d'hématies-tests O et A2 dont la constitution antigénique
permettra de détecter les anticorps anti-érythrocytaires,
autres que anti-A et anti-B, susceptibles d'interférer avec l'épreuve
plasmatique ;
- le témoin « réactif » qui consiste à
tester, dans les mêmes conditions techniques, les hématies
du sujet vis-à-vis d'un réactif témoin n'ayant pas
d'activité anticorps.
La validation analytique repose sur :
- résultats conformes des CQI ;
- absence d'ambiguïté réactionnelle avec chaque
réactif ;
- absence de double population. A ce titre, il est indispensable que
tout antécédent transfusionnel récent (moins de quatre
mois) soit signalé au laboratoire lors de la prescription de l'analyse
;
- profil réactionnel cohérent par rapport à la
table d'interprétation des phénotypes RH-KEL 1 ;
- absence de discordance entre deux réalisations ;
- absence de discordance avec antériorité.
La constatation d'une anomalie lors de la phase de validation analytique
du phénotypage RH-KEL 1 impose l'intervention du biologiste. La
gestion de l'anomalie repose alors sur :
Une attitude sécurisée en termes d'exploitation :
- ne pas rendre le résultat ;
- rendre un conseil transfusionnel provisoire en cas d'urgence ;
Une nouvelle détermination du phénotype :
- si l'anomalie n'est pas retrouvée, le résultat est
validé ;
- si l'anomalie est retrouvée une poursuite de l'exploration
;
Une attitude cohérente en termes d'exploration de l'anomalie
qui tiendra compte :
- du contexte clinique ;
- du profil réactionnel obtenu (témoins adéquats
inclus).
La validation analytique repose sur :
- résultats conformes des CQI ;
- absence d'ambiguïté réactionnelle avec chaque
réactif ;
- absence de double population. A ce titre, il est indispensable que
tout antécédent transfusionnel récent (moins de quatre
mois) soit signalé au laboratoire lors de la prescription de l'analyse
;
- profil réactionnel cohérent par rapport à la
table d'interprétation des phénotypes étendus ;
- absence de divergence entre deux réalisations ;
- absence de discordance avec antériorité.
La constatation d'une anomalie lors de la phase de validation analytique
du typage érythrocytaire étendu impose l'intervention du
biologiste. La gestion de l'anomalie repose alors sur :
Une attitude sécurisée en termes d'exploitation :
- ne pas rendre le résultat ;
- rendre un conseil transfusionnel provisoire en cas d'urgence ;
Une nouvelle détermination du phénotype :
- si l'anomalie n'est pas retrouvée, le résultat est
validé ;
- si l'anomalie est retrouvée, une poursuite de l'exploration
;
Une attitude cohérente en termes d'exploration de l'anomalie
qui tiendra compte :
- du contexte clinique ;
- du profil réactionnel obtenu.
L'identification d'un ou plusieurs anticorps anti-érythrocytaires
impose :
De valider la spécificité de chaque anticorps par l'obtention
d'une réaction positive avec toutes les hématies porteuses
de l'antigène correspondant (au moins 3 hématies) et d'une
réaction négative avec toutes les hématies non porteuses
de cet antigène (au moins 3 hématies). Le seuil minimal de
3 hématies en terme de réactivités positives ou négatives
ne s'applique pas en cas d'association d'anticorps de spécificité
anti-RH.
Lorsque cette correspondance exacte n'est pas obtenue, l'interprétation
doit prendre en compte le caractère « homozygote » ou
« hétérozygote » des hématies utilisées.
Dans ces conditions, une étape supplémentaire avec un plus
grand nombre d'hématies informatives doit être mise en oeuvre
;
D'éliminer des anticorps supplémentaires éventuels
:
- par la mise en oeuvre de techniques complémentaires ;
- par la présence, sur les hématies négatives,
des antigènes présents sur la gamme de dépistage ne
correspondant pas à la (aux) spécificité(s) préalablement
identifiée(s) ;
De contrôler l'absence de l'antigène correspondant à
chaque allo-anticorps identifié lorsque les réactifs sont
disponibles sur le marché.
En absence de résultats valides, l'identification d'un anticorps
anti-érythrocytaire doit être complétée par
un groupage ABO-RH1 et un phénotypage RH-KEL 1.
TITRAGE DES ANTICORPS ANTI-ERYTHROCYTAIRES IMMUNS AUTRES QUE LES ANTI-A ET ANTI-B ET LE DOSAGE PONDERAL DES ANTI-RH La validation analytique repose sur les résultats obtenus avec un standard anti-RH1, les résultats comparatifs entre les 2 échantillons n et n - 1 de la patiente et les résultats de l'antériorité.
Une procédure doit définir les modalités de libération
des produits sanguins labiles compatibilisés en fonction des résultats
de cette épreuve :
- résultats conformes des CQI ;
- en absence de réactivité dans la technique considérée
:
- l'unité est déclarée compatible. Sa libération
est autorisée avec identification spécifique de l'unité
conformément aux dispositions réglementaires en vigueur ;
- en cas de réactivité dans la technique considérée
:
- l'unité est déclarée incompatible. En fonction
du contexte, sa libération peut être autorisée conformément
aux dispositions réglementaires prévues par les bonnes pratiques
de distribution et le conseil transfusionnel. Par ailleurs, une exploration
complémentaire peut être entreprise afin d'expliquer ces résultats
et sélectionner de nouvelles unités en tenant compte de ces
explorations.
- résultats conformes des CQI ;
- absence d'ambiguïté réactionnelle avec chaque
réactif ;
- profil réactionnel cohérent par rapport à la
logique d'interprétation préétablie.
En immuno-hématologie érythrocytaire, l'automatisation
et l'informatisation des analyses et du transfert des résultats
apporte une sécurité supplémentaire par rapport à
la réalisation manuelle en réduisant plusieurs risques possibles
d'erreurs, et en particulier les erreurs relatives à :
- l'enregistrement de la demande ;
- la sélection de l'échantillon ;
- la sélection du réactif ;
- l'exécution de l'analyse elle-même ;
- la transcription ;
- l'interprétation ;
- la saisie des résultats.
La compréhension et la correction d'éventuels dysfonctionnements
reposent sur une analyse précise des défaillances qui peuvent
survenir au niveau d'un processus. L'efficacité de cette exploration
a posteriori est intimement liée à une traçabilité
fiable de tous les éléments ayant contribué aux opérations
analytiques. Aussi les opérations suivantes, relatives à
chaque analyse, doivent être archivées, accessibles et exploitables
:
- date de l'analyse ;
- couple distributeur-lecteur ;
- réactifs : types - spécificités - numéro
de lot ;
- liaison avec les CQI (types - spécificités- numéro
de lot - résultats) ayant permis la validation ;
- opérateur ;
- résultats réactionnels obtenus avec chaque réactif
;
- notion de correction manuelle éventuelle survenue avec l'un
d'entre eux ;
- résultats analytiques interprétés.
Remarques :
- en l'absence de connexion informatique, le risque d'erreur de transcription
existe toujours, même en cas de double saisie ;
- l'optimisation des systèmes automatiques impose de mettre
l'accent sur une formation adaptée des opérateurs.
Vous pouvez consulter le tableau dans le JO
n° 104 du 04/05/2002 page 8375 à 8382
b) Gestion des réactifs
Vous pouvez consulter le tableau dans le JO
n° 104 du 04/05/2002 page 8375 à 8382
c) Gestion du support réactionnel
(microplaque ou support filtration)
Vous pouvez consulter le tableau dans le JO
n° 104 du 04/05/2002 page 8375 à 8382
d) Gestion de la phase de préparation distribution
Vous pouvez consulter le tableau dans le JO
n° 104 du 04/05/2002 page 8375 à 8382
e) Traitement de la lecture des réactions
Vous pouvez consulter le tableau dans le JO
n° 104 du 04/05/2002 page 8375 à 8382
f) Traitement des informations
Vous pouvez consulter le tableau dans le JO
n° 104 du 04/05/2002 page 8375 à 8382
g) Exploitation des informations
La décision finale de la validation analytique revient à
l'opérateur :
- par contrôle visuel de chaque support avec analyse de cohérence
avec les résultats rendus par le système ;
- par appréciation de la qualité des contrôles
qualité internes autorisant la validation analytique.
Vous pouvez consulter le tableau dans le JO
n° 104 du 04/05/2002 page 8375 à 8382
h) Validation biologique
Conforme à la réglementation en vigueur (GBEA).
Elle repose en partie sur la fiabilité des données immuno-hématologiques
du receveur introduites dans le système.
Afin d'éviter leur prise en compte manuelle à partir
de résultats écrits, ces données doivent être
transférées en totalité et informatiquement, après
validation, vers le site de distribution de l'Etablissement français
du sang ou le dépôt de distribution de l'établissement
de santé autorisé à attribuer les produits sanguins
labiles.
Le transfert des données doit respecter le guide de bonne exécution
des analyses de biologie médicale (GBEA) et les recommandations
suivantes :
Les procédures utilisées doivent garantir la confidentialité
:
Les données doivent être cryptées lorsque celles-ci
doivent transiter sur un réseau ouvert. Elles doivent également
être cryptées lorsqu'elles doivent transiter sur un réseau
interne sur lequel peut se connecter du personnel non médical et
non paramédical ;
L'identification de l'émetteur, du destinataire et la vérification
des droits de celui-ci à recevoir ces données sont obligatoires.
Le destinataire pouvant être une personne physique ou un ordinateur.
Le protocole de transfert des données doit comporter des procédures
efficaces de contrôle des échanges vérifiant que le
ou les messages reçus sont identiques au(x) message(s) envoyé(s)
et que ces procédures soient effectivement actives.
Au cas où de telles procédures ne seraient pas utilisées
(en raison de problèmes momentanés, par exemple), le message
émis doit en comporter la mention en clair afin d'avertir le receveur
de la possibilité d'erreurs dans la transmission des données.
En cas d'échec de transmission ou de rupture de communication
en cours, il faut retransmettre automatiquement et intégralement
le ou les messages.
Il est nécessaire d'archiver ces transmissions pendant toute
la durée légale d'archivage des dossiers des patients. Ces
archives doivent pouvoir être éditables et consultables à
tout moment en comportant la date et l'heure d'émission du message
acquitté par le receveur.
En cas de transmissions multiples d'un même dossier pour complément
ou mise à jour, chacune des transmissions doit être archivée
sous la même forme.
Les messages de transfert utilisés doivent répondre aux
dispositions normatives en vigueur qui concernent la transfusion sanguine.